Cap Vincent, Portugal

Ce sont dix-huit matelots éreintés à bord qui ne sont plus qu'à quelques encablures de Cadix. Donnons pour une pénultième fois la parole à Stefan (page 207) :

Et cependant chacun doit faire double et même triple travail. Et ils le font, en employant leurs dernières forces, car on est maintenant tout près du but. C’est le 13 juillet qu’ils sont partis des îles du cap Vert et le 4 septembre 1522 un cri de joie retentit : le cap Vincent est en vue ! C’est à cet endroit que se termine pour nous l’Europe, mais pour eux, qui viennent de faire le tour du monde, c’est là qu’elle commence, que commence la patrie. Lentement le rocher abrupt émerge au dessus des flots, et au fur et à mesure qu’ils s’en rapprochent leur courage se ranime. En avant ! En avant ! Plus que deux jours et deux nuits ! Plus que deux nuits et un jour ! Plus qu’un jour et une nuit ! Plus qu’une nuit, une seule ! Et enfin – tous se précipitent et se rassemblent sur le pont, le visage rayonnant de joie – voici que se dessine un mince ruban d’argent, le Guadalquivir, qui débouche dans la mer à San Lucar de Barrameda. C’est de là que sont partis il y a près de trois ans, sous la direction de Magellan, cinq navires et deux cent soixante-cinq hommes.

(pfff... dire que je devais passer mes vacances en Algarve, la première semaine d'avril... Probablement, j'aurais été jeté un oeil au Cap Saint Vincent... Saloperie de Covid...)

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